UNE PLANTE MEDICINALE ANCESTRALE

Avant d'être une épice, le safran a d'abord été utilisé de tout temps comme teinture, en parfumerie, dans la magie, dans les enluminures des manuscrits...
Mais de tout temps, à travers le monde, les fleurs de crocus sativus ont fasciné les médecins et apothicaires qui leur trouvèrent nombres d'applications thérapeutiques plus ou moins réelles par leurs propriétés décongestionnantes, antispasmodiques, anticonvulsives, antalgiques, expectorantes, sédatives ou encore antidépressives.
Le safran apparaît dans le papyrus d'Ebers qui est le plus ancien traité médical connu datant de 1550 avant JC. Il était utilisé dans plus de 30 préparations médicinales...Les propriétés stimulantes, digestives, antispasmodiques et euphorisantes du safran ont souvent été citées par Homère, Pline l'ancien, Virgile, Quinte-Curce, Hyppocrate, Avicienne.Le livre « médecine des pauvres » (1724) le recommandait pour calmer toux et migraine.
La tradition des moines-médecins dont la pharmacopée très riche en herbes médicinales était approvisionnée par les apothicaires, en safran. Il était conseillé pour soigner tristesse, estomac et foie, favoriser la menstruation et comme désinfectant lors des épidémies de peste.
Aromate du philosophe. Il est célébré du consentement unanime des Médecins, comme un remède des plus précieux, des plus efficaces, une panacée, ou remède universel Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (XVIIIème siècle).
Au cours du XIX et du XXème siècle, le safran est cité dans plusieurs ouvrages médicaux ou pharmaceutiques français. Utilisé sous forme de poudre (safran moulu au mortier), et mélangé à d'autres plantes.
Dans les pays où le safran est cultivé de manière traditionnelle et historique (pourtours méditerranéen, moyen-orient, Asie) le safran faisait partie des éléments « de base » de la médecine. On le retrouve dans nombre de médecines traditionnelles : musulmanes, indiennes, ou encore dans des récits égyptiens ou romains.

Antioxydant :
Des études ont portées sur les autres composants actifs et non volatiles du safran : les caroténoïdes. La crocine, le safranal et la picrocrocine principaux composants du safran sont des agents antioxydants (anti-âge) qui exerceraient notamment, une action inhibitrice sur la prolifération de certaines cellules cancéreuses humaines.

Antidépresseur :
Ses qualités antidépresseur et relaxant sont unanimes, de part son action bénéfique sur le système nerveux. On dit depuis la nuit des temps que le safran apporte de la gaité.

Fortifiant :
L'épice est régulièrement rangée dans la catégorie des fortifiants.La médecine Ayurvedique (médecine traditionnelle originaire de l'Inde) ne fait pas exception : le safran est considéré comme l’épice de l’énergie ! Les gaulois appréciaient particulièrement une bouillie de céréales, miel et safran dont ils tiraient force et vitalité.

Antispasmodique :
Au 1er siècle après JC, Dioscorides (médecin et pharmacien grec) prescrivait déjà du safran pour soigner les douleurs spasmodiques. Il est cité également pour faciliter la digestion.

Anticancéreux :
Les caroténoïdes du safran ont, dans certaines études scientifiques, montré des propriétés anticancéreuses, antimutagènes et immuno-modulatrices. Le composant responsable de ces effets est la diméthyl-crocétine.

Sexualité :
Les épices ne font pas que rehausser la saveur de vos plats, elles attisent le désir sexuel ! On peut citer le gingembre, le safran, la vanille, le clou de girofle, le piment de Cayenne… En petite quantité, le safran est une épice puissante pour la libido, principalement chez les femmes. Le safran possède en effet des propriétés stimulantes sur les zones érogènes, semblables aux effets des hormones ! Favorisant la vitalité, l'épice est même jugé aphrodisiaque. En Orient il est employé comme fortifiant sexuel. Les phéniciens préparaient des gâteaux safranés pour honorer leur déesse de l'amour.

La mythologie évoque Zeus, invitant ses compagnes sur des couches de Safran pour multiplier sa force sexuelle. Les Sybarites le buvaient en infusion avant de sacrifier à Vénus et Bacchus ? Marc Aurèle (empereur romain - IIè siècle après JC) se baignait dans de l’eau de safran sensée embellir la peau et renforcer sa virilité. Du safran épiçait les banquets romains afin de diminuer les effets de l'alcool et de disposer la foule à la joie et à la sensualité.

Source :(Le Safran en Médecine – Les cahiers de l’histoire locale – 1991 – le Safran de Mund – Dr Erwin Jossen.

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